Où en est-on aujourd’hui avec les engagements pris depuis l’accord de Paris en 2015 peut-on s’interroger ? Nos efforts pour la réduction des émissions de CO2 doivent s’améliorer. Car, la terre, notre planète et notre espace de vie est entrain de surchauffer. Il est essentiel d’insister sur nos engagements et de s’impliquer davantage pour nos forêts à réhabiliter.
Nos engagements
L’accord de Paris de 2015 aura permis à près de 196 pays de la planète de s’engager à réduire leur émission de CO2 et contenir le réchauffement climatique dans un intervalle de 1,5°C à 2°C par rapport au niveau d’avant la révolution industrielle.
L’accord de Paris aura aussi permis aux différents pays de mettre en place des mécanismes de résilience face aux effets néfastes du changement climatique tout en encourageant un développement économique à faible émission de carbone.
Chacun des 196 pays a alors produit une feuille de route, dite Contribution Déterminée au niveau national (CDN) pour montrer cet engagement à réduire son émission de CO2. La CDN traduit dès lors les efforts déployés par chacun de ces pays pour réduire ses émissions et s’adapter aux effets du changement climatique.
A l’instar des autres pays, la Côte d’Ivoire s’est engagée à réduire son émission de CO2 de 30,41% d’ici 2030. Ceci correspondrait à un abattement de notre émission de CO2 d’environ 37 millions de tonnes selon le Ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Les secteurs clés de l’économie identifiés pour respecter ces engagements, selon le Ministère Ivoirien de l’Environnement et du Développement durable sont entre autres :
- L’agriculture
- L’élevage
- La Forêt et l’utilisation des terres
- Les ressources en eau
- La Santé et les zones côtières
Les efforts de réhabilitation du couvert forestier
Le Ministre Luc Assi a affirmé lors de la remise du document CDN en Octobre dernier que la Côte d’Ivoire réduirait d’ici 2030, son niveau de déforestation de 70%. Pour qui connaît ce pays et son agriculture itinérante sur brûlis (principale cause de la déforestation), il aurait été mieux que le Ministre propose des actions concrètes qui permettent de réduire ladite déforestation d’ici 2030. Quand on sait qu’entre 1960 et 2015, nous avons perdu 12,5 millions d’ha de nos forêts passant de 16 millions à 3,5 millions d’ha, à moins d’un coup de baguette magique, il est fort à parier que cet engagement de réduction de la déforestation de 70% ne soit jamais tenu. Le dire n’est pas mettre en doute les efforts à déployer par Mr Assi Luc et son équipe, mais cela découle simplement du bon sens et de l’observation que nous faisons quant à la sensibilité des Ivoiriens en général et ceux du domaine rural en particulier à la chose environnementale. Or ce sont les communautés rurales qui doivent être les gardiens de nos forêts et en même temps les moteurs du reboisement dans notre pays. Les financements verts qui arrivent jusqu’à elles sont insignifiants pour qu’elles puissent véritablement s’approprier les efforts dont parle Mr le Ministre. Tant que ces financements n’iront pas jusqu’à elles, il faut craindre que nous n’atteignions pas cet objectif majeur. [Partie 1]