Chaque journée permet du recyclage pour un épanouissement responsable

La Côte d’Ivoire s’est engagée depuis l’Accord de Paris à réduire ses émissions de Gaz à effet de serre et être à la neutralité à l’horizon 2050. Or aujourd’hui, nous produisons entre 15 et 17 millions de déchets agricoles chaque année. Dans cette Côte d’Ivoire émergente, chaque Ivoirien produit en moyenne 0,64kg/jour de déchets, ce qui nous place au-dessus de la production en Afrique Subsaharienne de 0,46kg/jour. A l’échelle mondiale, une journée spéciale est dédiée à des sensibilisations pour le recyclage, le 18 mars. Outre, chaque journée permet du recyclage à notre modeste échelle.

Les déchets qui ne sont pas transformés, recyclés sont sources d’émissions de CO2, mais aussi de Méthane encore plus agressif. A côté de tout cela, les déchets sont sources aussi de maladies, de mal-être dans nos villes et villages. Chaque journée doit être celle d’une prise de conscience globale. Un changement comportemental perpétué par des citoyens responsables. Chacun possède entre ses mains les clés du développement et d’un épanouissement durable. Hormis, les engagements et les investissements étatiques pour la protection de l’environnement et la qualité de vie .

Voici quelques bonnes pratiques faciles et dont l’impact réduit notre vulnérabilité :
1- Produire déjà moins de déchets et toujours s’interroger si ce que nous jetons ne peut servir ailleurs ou être utile à quelqu’un d’autre. Notamment le plastique; il y en à foison dans les rues, les caniveaux et les eaux. Nous finirons par en faire un aliment à notre propre détriment.

2- A l’échelle étatique, l’engagement de notre pays dans l’accord de Paris et ses contributions déterminées au niveau national (CDN) doivent être appropriés véritablement par chaque ivoirien. Il faut que le Ministère de l’environnement et du Développement Durable en fasse son cheval de bataille et sensibilise davantage au moins de déchets, au recyclage, au comportement citoyen.
Mais ceci ne doit être vu comme l’affaire du seul Ministère de l’environnement et du Développement Durable. Ces engagements sont transversaux et touchent tous les secteurs de notre économie, que dis-je, de notre vie.

3- Les gaz émis, issus de la décomposition anaérobie (fermentation) des déchets organiques sont sources d’énergie. Les restes issus de la biodigestion peuvent servir comme engrais organiques dans l’agriculture. En transformant nos déchets, nous vivons plus sainement et utilisons tout ce que nous produisons. L’état doit pouvoir aider à faire une étude de faisabilité pour multiplier l’installation des biodigesteurs dans notre pays et produire, entre autres, de l’énergie propre.
Par ailleurs, chacun de nous est interpelé pour s’approprier l’évitement, la réduction et le recyclage de nos déchets qui ne sont pas qu’organiques, comme souligné de prime abord. Le cas déchets plastiques n’est que l’étendard de la mauvaise évacuation des déchets industriels.
Mais, il nous faut commencer quelque part en innovant. Nous devons être encore plus motivé par la grandeur de notre effort quotidien pour réutiliser et bien évacuer nos déchets. En plus des efforts citoyens, le ministère de l’environnement peut impulser une synergie d’actions avec les partenaires sociaux et culturels.

Le recyclage contribue à notre santé. Il limite l’insalubrité, les inondations et les intoxications. A l’échelle individuelle ou industrielle, dans nos gestes quotidiens, le recyclage nous rend responsable. Il n’y a pas une seconde à perdre pour adopter et perpétuer les bonnes pratiques dans l’usage de nos déchets .

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