Plus que jamais, les femmes d’Afrique se dressent comme des piliers de la résilience climatique. Le parcours inspirant de la Kenyane Wangari Maathai (1940-2011), première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la Paix en 2004 pour son combat pour le développement durable, la démocratie et la paix , en est une preuve éclatante. Par ses actions contre la reforestation et préservation de la biodiversité, elle a semé bien plus que des arbres : elle a semé l’espoir avec son ONG, « Green Belt Movement », le mouvement de la ceinture verte.
Dans nos campagnes comme dans nos villes, les femmes portent, souvent dans l’ombre, la chaîne de la sécurité alimentaire : elles cultivent, elles transforment, elles vendent, elles nourrissent. Elles assurent, coûte que coûte, la résilience économique. Et aujourd’hui, elles intègrent de plus en plus la dimension environnementale à leurs actions. Elles innovent, elles s’organisent, elles sensibilisent.
Sur le terrain, elles réveillent les consciences et diffusent les bonnes pratiques agricoles. Elles partagent leur ingéniosité pour diversifier les sources de revenus, malgré les obstacles culturels et institutionnels. À toutes ces femmes, je veux dire merci. Et leur adresser tout mon soutien. Une reconnaissance particulière à cette autre battante ivoirienne qu’est Assata Doumbia, PCA de Coopérative de cacao dans la région de la Nawa en Côte d’Ivoire, infatigable et combattive, malgré souvent les barrières culturelles immenses.
La ténacité de Wangari Maathai et de toutes ces femmes dans nos campagnes, nous rappelle une vérité essentielle : l’engagement des femmes pour la planète est une cause juste, vitale, au-dessus de toute idéologie ou intérêt politique. Il en va du bien-être des générations présentes et futures.
On ne peut prétendre défendre la productivité agricole ou la croissance économique sans lutter contre la pollution, la déforestation et le dérèglement climatique.
Le prix Nobel de Wangari Maathai n’honore pas seulement son combat. Il éclaire le chemin de toutes ces femmes qui, à travers l’Afrique, œuvrent au quotidien pour la justice sociale, la préservation de la biodiversité et la survie de notre Terre nourricière. Cette publication est un hommage appuyé à leur combat de tous les jours.