L’engagement de la Suisse aux côtés des producteurs de cacao

Le Golfe de Guinée produit plus de 65 % du cacao mondial. En tête de ce marché en constante mutation vers plus de durabilité, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont tout intérêt à s’approprier les enjeux de cette chaîne de valeur. De leur côté, les acheteurs internationaux ont la responsabilité urgente de soutenir une production « zéro déforestation », condition essentielle à la rentabilité durable de la filière cacao.

« 90 % de la déforestation mondiale est liée à l’expansion des terres agricoles, ce qui contribue au changement climatique, à la perte de biodiversité, à l’érosion des sols et à la désertification », alerte la Banque mondiale. Ce constat appelle à une action concertée de toutes les parties prenantes pour éviter des catastrophes environnementales et économiques majeures.

Certes, les acteurs du marché peuvent se réjouir de la hausse spectaculaire des prix mondiaux du cacao ces dernières années. Mais comment éprouver une véritable fierté quand la précarité règne encore dans de nombreuses zones de production ? À cela s’ajoute la fragilité des ressources naturelles, pourtant essentielles au développement du secteur et à la vie de millions de personnes.

Dans ce contexte, les efforts de la Suisse pour un cacao durable méritent d’être salués. Ils soutiennent la stratégie nationale mise en place en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 1 850 000 tonnes. Grâce à la Plateforme suisse du cacao durable (www.kakaoplattform.ch), la Confédération Helvétique collabore avec des pays producteurs comme la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun pour garantir un cacao plus éthique et équitable. Les producteurs bénéficient ainsi de meilleures conditions de vie et de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, souligne l’ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire, avec un engagement continu de son excellence Dominique Favre, pour  la prospérité partagée et la préservation de la biodiversité.

La Côte d’Ivoire exporte 59 % de sa production de cacao vers l’Union européenne. S’unir pour une agriculture qui préserve les ressources naturelles et développe le capital humain est un défi majeur et urgent dont la Suisse se voudrait le porte-étendard. Avec ses investissements majeurs dans la protection, la réhabilitation des forêts et le développement de la résilience des producteurs au sud, elle poursuit l’objectif majeur d’importer dans les années à venir que du cacao issu à 100% d’une agriculture durable. Il est temps que tous les pays consommateurs emboitent le pas à la Suisse et accélèrent, avec détermination, la mise en œuvre d’actions pour un cacao résolument durable.

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