Patrimoine naturel en danger : Urgence d’une coopération économique durable

Pour assurer la conservation de la nature, les rivalités économiques mondiales gagneraient à dépasser les conflits d’intérêts à court terme, afin de viser une rentabilité durable. Selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), 43 % du patrimoine naturel mondial se détériore sous l’effet du réchauffement climatique. Les conséquences, à la fois locales et globales, affectent aussi bien le capital humain que les perspectives économiques.

Les défis auxquels le monde est confronté appellent des réponses efficaces et durables, fondées sur une analyse éthique et systémique des enjeux économiques. Dans cette approche, la contribution de chaque acteur représente un atout essentiel pour la conservation de la nature, qui demeure le socle des avantages commerciaux, sociaux, culturels et industriels.

L’UICN encourage une projection sur vingt ans, ce qui se justifie pleinement : la nature constitue un bioindicateur majeur des enjeux socioéconomiques, voire géopolitiques.
En Afrique, les modèles d’investissement connaissent d’importantes mutations, dans la recherche d’un partenariat équilibré, qui favorise le ruissellement économique, renforce la souveraineté et garantit un impact environnemental positif.

Dans ce contexte de tensions et d’attentes, les Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés pour 2030 accusent un retard préoccupant. Plus grave encore, la vulnérabilité des pays face au changement climatique s’accentue. Ces réalités influencent la qualité des relations internationales et la dynamique des échanges commerciaux, comme l’illustrent les tensions actuelles en Afrique de l’Ouest.

« Bien gérée, la nature peut créer des emplois, stimuler la croissance et renforcer la résilience», rappelle la Banque mondiale. Cela appelle à repenser la souveraineté à travers une gestion durable des ressources naturelles. D’autant que les pays en développement auront besoin de 310 à 365 milliards de dollars d’ici 2035 pour contenir les effets du réchauffement climatique.

Sans constituer une solution unique, la préservation de la nature et le tourisme durable apportent des réponses importantes. D’après la Banque mondiale, chaque dollar investi dans le tourisme durable peut générer jusqu’à 5 dollars au profit des communautés locales. Ainsi, l’écotourisme apparaît comme une opportunité : il permet de protéger la planète tout en créant des revenus et de l’emploi.

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