L’avenir des femmes rurales est au cœur du développement durable et d’une agriculture favorisant une alimentation saine. Investies dans toute la chaine de valeur, depuis les plantations jusqu’à la commercialisation locale et l’éducation familiale, les femmes rurales portent le destin de leur communauté, bien qu’elles soient confrontées à de nombreuses vulnérabilités. Notre engagement pour la protection de l’environnement doit reposer sur la formation, le dévouement et l’accompagnement de ces femmes. En reconnaissant leur rôle, toute la société y gagne, aussi bien à l’échelle familiale que collective.
Ces braves dames représentent pas moins de 40% du capital humain de l’agriculture mondiale, les femmes rurales constituent un potentiel immense pour notre croissance collective et pour la résilience climatique. Pourtant, elles sont souvent peu informées sur les enjeux locaux et mondiaux, confinées à des tâches sans pouvoir de décision et sans moyens pour s’adapter ou gérer efficacement les défis actuels. Rappelons nous tous de leurs efforts car les femmes rurales contribuent à près de la moitié de la production alimentaire mondiale, un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire.
Ainsi, il est crucial de soutenir des solutions durables qui rendent cette sécurité alimentaire tangible. Je tiens à féliciter les femmes battantes et les coopératives féminines ou mixtes, qui mettent en priorité la valorisation des femmes. L’ECAM de Méagui, en est un bel exemple dans la région de la Nawa, en Côte d’Ivoire, qui a récemment lancé un projet d’alphabétisation pour les femmes des communautés productrices de cacao. « Nous sommes convaincus que des femmes alphabétisées sont mieux outillées pour prendre des décisions éclairées et contribuer activement à leur propre développement et à celui de leur communauté », souligne la Présidente d’ECAM, Mme Assata Doumbia.
Ce type d’initiative a des effets durables sur la protection de l’environnement, l’adoption d’une agriculture régénérative, l’éducation des enfants et la santé des populations. Dans les pays à faible revenus, 62% des femmes actives exercent dans la chaine de valeur agroalimentaire. Alors, si nous souhaitons réduire l’exode rural, bâtir des villes et villages durables, limiter l’immigration clandestine et mieux préserver la biodiversité, il est urgent d’investir résolument pour réduire la pauvreté en milieu rural et mieux valoriser les femmes.
Aujourd’hui, 80% des personnes en situation de pauvreté extrême vivent en milieu rural et nul n’est besoin de dire que les femmes et les adolescents sont les plus exposées. En permettant aux femmes de prendre une part active au développement durable en milieu rural, nous participons avec plus d’efficacité à la réduction de la pauvreté. Pour l’instant, le manque d’inclusivité et d’autonomisation des femmes freinent la résilience collective. Pendant que, la pauvreté met en péril la biodiversité et la sécurité alimentaire. S’ajoute entre-temps, le dérèglement climatique pour fragiliser davantage les ressources vitales des zones rurales. Alors, engageons-nous ensemble dans une approche holistique pour obtenir des résultats durables, pour le bien de tous.