Chaque tablette de chocolat peut changer une vie

C’est la rentrée scolaire en Côte d’Ivoire ! Mon vœu le plus cher est de voir chaque enfant inscrit à l’école, assidu, et bénéficiant d’une alimentation adéquate, gage de santé et de réussite. Pourtant, dans les zones rurales, ces riches terroirs du cacao, la réalité me bouleverse : la pauvreté des producteurs contraste douloureusement avec la valeur de leur travail. Or, chaque tablette de chocolat pourrait contribuer à inverser ce drame.

Offrir aux populations rurales des conditions de vie décentes, assurer la scolarisation de leurs enfants et renforcer la résilience climatique : tel est le grand défi de l’industrie du chocolat au XXIᵉ siècle – bâtir un partenariat durable pour préserver la source.

Le chocolat, sous toutes ses formes, séduit le monde entier par sa saveur et ses bienfaits. Mais, derrière ce plaisir universel se cache le labeur acharné des cacaoculteurs ivoiriens et ghanéens, qui fournissent à eux seuls 60 % de la production mondiale. Avec des plantations d’à peine 3 hectares en moyenne, ils produisent seulement 450 à 500 kg/ha/an. Leurs revenus annuels ne dépassent pas 3,6 millions de francs CFA (environ 6 500 dollars américains), bien en dessous du seuil de pauvreté et très loin d’un revenu vital.

En Côte d’Ivoire, à peine 44 % de la population a accès à l’eau potable. Dans les villages, cette vulnérabilité se traduit trop souvent par des décès dus aux maladies hydriques. Comme le rappelle la Banque mondiale : « En 2024, l’Afrique subsaharienne comptait trois enfants sur quatre vivant dans des ménages avec moins de 3 dollars par jour. »

Aucun parent paysan ne souhaite voir son enfant déscolarisé, ni le perdre faute d’eau potable ou de soins de santé. Mais leur travail, essentiel à l’économie mondiale, reste trop mal rémunéré. Faisons donc de la source du chocolat un creuset de bonheur partagé, surtout en cette période de Noël : que chaque barre devienne un levier vers une agriculture régénérative, des forêts réhabilitées, et des villages où l’éducation et la santé sont enfin des droits garantis.

 

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