« Ce que les humains feront au cours des 50 prochaines années déterminera le sort de toutes les formes de vie sur la planète », alerte l’écrivain David Attenborough. Dix ans après l’Accord de Paris, et alors que se tient la COP30 au Brésil, ces mots résument à eux seuls l’ensemble des plaidoyers, des feuilles de route et des discussions qui animeront cette conférence cruciale.
La terre du roi Pelé, pays hôte de cette rencontre internationale majeure, a conquis le monde grâce à ses footballeurs d’exception et à sa passion pour le ballon rond. Mais au-delà de son prestige sportif, le Brésil représente aussi un véritable poumon écologique pour la planète. Près de 60 % de la forêt amazonienne couvrent ce territoire aux accents balnéaires, où le tourisme soutient plus de 8 millions d’emplois et génère environ 8 % du PIB national. La nature nous offre tout : emplois, croissance économique, alimentation, divertissement, avancées scientifiques, santé, énergie, bien-être… Pourtant, les forêts qui mettent des décennies – voire des siècles – à se régénérer peuvent être détruites en un clin d’œil. En 2024, chaque minute, l’équivalent d’une dizaine de terrains de football de forêts tropicales primaires disparaît. Voilà le drame sous nos yeux !
La COP30 n’est ni un jeu d’intérêts ni un moment de distraction : elle représente l’avenir de notre unique planète, notre mère nourricière, meurtrie par la quête effrénée du profit à court terme. La COP30 peut ouvrir la voie à un meilleur destin pour chaque être humain. Parmi les thèmes majeurs inscrits à l’ordre du jour figure la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Or, les défis s’accumulent et les engagements vacillent face à la désinformation climatique, au désengagement du plus grand pollueur du monde, les USA.
Nos efforts ressemblent parfois à une goutte d’eau dans l’océan. Pourtant, les énergies renouvelables assurent désormais la transition énergétique dans de nombreux pays. Elles stimulent l’emploi et soutiennent une croissance économique à la fois inclusive et durable, représentant près de 10 % du PIB mondial et générant plus de 35 millions d’emplois — bien davantage que les énergies fossiles.
À l’échelle nationale, des CDN ambitieuses voient le jour, et la finance climatique appuie un engagement devenu collectif. De même, des initiatives citoyennes protègent des réserves forestières, nettoient des plages, dépolluent les océans et multiplient les campagnes de sensibilisation, en ligne comme sur le terrain. Dans les villages les plus reculés, chacun contribue à préserver la nature. Il faut continuer ces actions pour sauver notre planète.

Tous ces efforts doivent nourrir une véritable résilience climatique, soutenue par des investissements accrus du secteur privé et des gouvernements. Le développement d’industries plastiques, extractives et agroalimentaires réellement durables est non seulement nécessaire, mais possible. Ces changements reposent avant tout sur notre perception de la nature. « La COP30 doit aboutir à une accélération de l’action climatique », réitère le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. La prospérité et la santé auxquelles nous aspirons ne prennent sens que dans un environnement capable de transmettre la vie aux générations futures. Certes, trois milliards de personnes vivent dans des zones extrêmement vulnérables, mais les risques climatiques n’épargnent personne.
L’occasion d’agir concrètement, lors des négociations de la COP30, pour protéger durablement les plus exposés et l’ensemble de la population mondiale, se présente à Belém, sous la majestueuse canopée amazonienne. Oui, nous attendons avec impatience les résolutions de cette COP30 en cours, du 10 au 21 novembre 2025. Mais au fond, avons-nous vraiment besoin de résolutions pour nous engager dans ce qui nous semble bon pour sauver notre planète et nos vies ? Assurément non ! Au travail, donc !
