Avec une violence inédite et des manifestations imprévisibles, les effets du réchauffement climatique font de 2024, une année avec un pic de température record. La montée fulgurante du niveau des eaux suscite un « SOS avant qu’il ne soit trop tard », alerte l’ONU. À peine une semaine après les incendies meurtriers qui ont ravagé l’Europe et le Canada, ainsi que les pluies diluviennes meurtrières en Guinée, le Japon est frappé ce 29 août par le plus puissant typhon de l’année, avec des vents atteignant jusqu’à 252 km/h. Par ailleurs, au Sahel, des centaines de personnes sont décédées suite à des précipitations cet été dernier. Je vous exhorte à comprendre et percevoir à quel point nous sommes tous concernés par les défis environnementaux !
Depuis 1960, le Japon n’avait pas connu de vents dépassant les 160 km/h. Pourtant, le typhon Shanshan vient de frapper l’île de Kyushu, au même moment où le secrétaire général de l’ONU lance un « SOS mondial » lors du Forum des îles du Pacifique à Tonga. « La montée des eaux nous frappera tous », avertit Antonio Guterres, alors que le monde continue d’avancer vers une augmentation des températures de 3°C, au lieu de prendre les mesures urgentes nécessaires pour limiter cette hausse.
En pleine rentrée scolaire, plus de 3 000 ménages ont été dévastés par les inondations en Guinée. Au moins trois décès, dont celui d’une enfant de 14 ans, ont été enregistrés, selon le bilan officiel. Au Niger et au Tchad, pays sahéliens, l’on déplore plus de 500 morts cet été 2024 après des pluies. Ai-je bien entendu ? Oui, autant de pertes en vies humaines après des précipitations. Les pays africains subissent simultanément leur vulnérabilité socioéconomique, infrastructurelle, et les conséquences du réchauffement climatique. Pourtant, limiter les émissions mondiales à 1,5°C permettrait de contrer tant de souffrances induites par le réchauffement climatique. Outre, réduire les émissions mondiales de 43 % d’ici 2030, puis de 60 % d’ici 2035, est possible avec un investissement collectif et constant. « Renforcer les capacités des pays en matière de données pour améliorer la prise de décision » est crucial afin d’anticiper et atténuer les effets du changement climatique, souligne Antonio Guterres.
La résilience dont fait preuve le Japon face à la violence du typhon Shanshan doit inspirer les pays africains à prendre pleinement conscience de l’augmentation du niveau de la mer. Ce SOS pour alerter la communauté internationale sur sa responsabilité dans la vulnérabilité du continent africain invite à changer de cap pour orienter notre humanité vers un meilleur destin.
Les océans couvrent plus de 70 % de la surface terrestre et le niveau moyen de la mer a déjà augmenté de 10 centimètres. Dans le Pacifique, cette hausse atteint ou dépasse 15 cm. À ce rythme, les générations futures pourraient être exposées à une montée des eaux encore plus désastreuse. Faire de réels progrès pour réduire la pollution, tenir nos engagements et adopter des comportements écologiques, cela vaut mieux. Cependant, nous persistons plutôt dans une dangereuse inaction. « La montée des eaux est une crise entièrement imputable à l’humanité. Une crise qui atteindra bientôt des proportions inimaginables, sans canot de sauvetage pour nous ramener en sécurité », alerte Antonio Guterres.
Ce « SOS mondial » est un appel à agir maintenant, pour honorer et accroître notre implication avec abnégation aux Contributions Déterminées au niveau National (CDN), adopter largement les énergies renouvelables, et relever l’ensemble des défis énoncés lors des Conférences des Parties (COP) pour atténuer le réchauffement climatique.