Parmi les facteurs qui détériorent la qualité des sols, polluent les cours d’eau et accroissent la vulnérabilité du secteur agricole, l’orpaillage clandestin reste un mal tenace. Il ne se limite pas à l’impact environnemental; il menace la sécurité nationale, fragilise la cohésion sociale et compromet le développement du capital humain.
Pour relever le défi d’un cacao bio et durable, tout en protégeant la santé des générations actuelles et futures, la Côte d’Ivoire doit impérativement résorber ce fléau. Sans une réponse ferme, coordonnée et durable, les initiatives de promotion de l’agroforesterie, les efforts de reboisement, ainsi que les partenariats financiers en faveur de la préservation de l’environnement et des forêts risquent de rester lettre morte.
L’une des déclinaisons du fléau de l’orpaillage clandestin s’avère de multiples conflits fonciers et armés. Et pourtant, tant d’autres formes de défis structurels et environnementaux freinent déjà le plein potentiel agricole de la Côte d’Ivoire, notamment dans la filière cacao, pilier de son économie. Ces failles, récurrentes depuis plusieurs décennies, compromettent les efforts en faveur d’un cacao durable et d’une stabilité socio-économique à long terme.