Météo et agriculture : Enjeux stratégiques pour la résilience en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, les prévisions annoncées par la SODEXAM pour la saison des pluies 2025 appellent à une préparation rigoureuse. Cette période, qui s’étendra de mars à juin dans le sud du pays, s’accompagnera de pluies supérieures à la moyenne, selon les experts. Il est donc essentiel d’anticiper, non seulement pour limiter les risques, mais aussi pour tirer pleinement parti des opportunités qu’offre cette saison.

Cette alerte météorologique, bien que souvent perçue comme réservée aux zones urbaines, concerne au premier chef le monde rural. Pour les agriculteurs et les éleveurs, disposer d’informations fiables sur la météo n’est plus un luxe, mais une nécessité. Les épisodes de vents violents et d’inondations peuvent provoquer des pertes considérables, compromettant les récoltes, les revenus et la sécurité alimentaire.

L’exemple du Burkina Faso est parlant. Pour optimiser les périodes de semis et renforcer la résilience face aux aléas climatiques, 9 700 agriculteurs ont été formés à l’utilisation du pluviomètre paysan. Une initiative saluée par la Banque mondiale, qui démontre qu’un simple outil peut faire toute la différence.

Informer, sensibiliser, former : ces actions renforcent la capacité des producteurs à planifier leurs activités, à protéger les cultures et à contribuer durablement à l’économie. Car lorsque les rendements agricoles chutent, ce sont les prix des denrées qui flambent, la sécurité alimentaire qui vacille, et les revenus d’exportation qui s’effondrent. L’agriculture, souvent perçue comme un secteur vulnérable, est en réalité un pilier économique stratégique.

Le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) le rappelle : « Le PIB généré par l’agriculture est deux à trois fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance dans tout autre secteur ». En Afrique de l’Ouest, l’agriculture représente près de 24 % du PIB. Mieux outiller les agriculteurs ivoiriens face aux risques climatiques, c’est donc investir dans la stabilité économique, la préservation des écosystèmes, et la lutte contre les effets du changement climatique.

Il faut saluer à ce titre le partenariat entre l’AFD (Agence française de développement) et l’Agence internationale de l’énergie (IEA), qui vise à accompagner les pays en développement dans l’élaboration de leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN), en favorisant une transition énergétique planifiée, juste et fondée sur l’accès aux données.

Conformément aux Objectifs de développement durable (ODD), unissons nos efforts pour bâtir une justice sociale et climatique durable, au service de tous.

Partagez cet article :

Vous n'êtes pas autorisé à copier ce texte