Près de 460 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. Cependant, depuis plus de 70 ans, seulement 9 % du plastique produit durant toutes ces années a été recyclé. Répandu dans les décharges et les eaux, le plastique pollue les sols et notre environnement dans son ensemble. Face aux risques subséquents, imminents et permanents, 178 pays et plus de 2000 participants ce sont réunis à Busan en Corée du sud pendant une semaine, pour trouver un accord. Cependant, la déception reste grande.
« Nous ne sortirons pas de la crise de la pollution plastique en recyclant : nous avons besoin d’un changement systémique afin de passer à une économie circulaire », prevenait Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE. L’accumulation des plastiques dans les dépotoirs, sur les trottoirs et son poids dans la chaine alimentaire ou les habitats naturels confirment qu’il faut soigner le mal à la racine. Agir pour recycler ne suffit pas ! Circonscrire et redéfinir la production avec une réduction drastique s’imposent.
Les emballages représentent au moins 31% des utilisations du plastique. Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir ces plastiques partout. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), « d’ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans l’océan ». Et d’insister, « les microplastiques dans notre sang créent des problèmes de santé que nous commençons à peine à comprendre ». Mais, le profit rend souvent aveugle dit-on. La preuve, du lundi 25 novembre date d’ouverture des négociations au Lundi 2 décembre, à 3h du matin (heure locale), malgré leur surnombre, la délégation des producteurs n’a pas pu signer un accord pour la durabilité du modèle économique de l’industrie plastique.
Et pourtant, « environ 7 des 9,2 milliards de tonnes de plastique produites entre 1950 et 2017 sont devenues des déchets, qui ont été mis en décharge ou jetés », alerte le PNUE. En moyenne, chaque habitant de la planète emmagasinera alors une tonne de plastique après la répartition de cette production, me dis-je.
Conclure un Traité mondial sur la pollution plastique et mettre en œuvre aussitôt des mesures efficaces pour sortir de cette asphyxie du plastique est à l’avantage de chaque État du monde et bénéfique à la santé de tous. S’aligner avec l’Agenda 2030 nécessite de la communauté internationale un délais pour la signature du Traité contre la pollution plastique. Les conséquences du plastique sur la santé publique imposent d’en réduire la production. Outre, intégrer dans les processus industriels et de distribution, un cycle et une campagne d’économie circulaire contre la pollution plastique permet d’éviter le pire, dont ses effets néfastes sur la santé globale.
Du 2 au 13 décembre 2024, sur le thème « Notre terre. Notre avenir », la COP 16 se tient à Riyad, en Arabie saoudite, pays pétrolier. C’est le lieu de rappeler les conséquences toxiques du plastique qui par milliards de tonnes infiltre nos sols déjà affectés par le réchauffement climatique et la désertification.