Pendant que la déforestation se chiffre à 10 millions d’hectares de pertes annuelles à travers le monde, l’urbanisation avance à grands pas et l’implication des populations rurales pour une agriculture durable sonne primordiale. Sur invitation de la banque mondiale, ce 14 mai 2024, nous avons posé ces urgences sur la table en rappelant la mutualisation des efforts entre populations rurales, secteur privé, institutions financières et partenaires publics.Au cours de ce cadre multipartite organisé par la banque mondiale à Abidjan, au Noom Hôtel, nous avons apporté notre expertise et expérience terrain dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, ainsi que la promotion de l’agroforesterie. A cet effet, nous tenons à exprimer nos remerciements à la banque mondiale et aux parties prenantes présentes lors de ces échanges forts enrichissants. Nous devons encourager et récompenser nos communautés qui s’investissent pour la protection des forêts et l’agroforesterie.
En effet, « les forêts contiennent plus de la moitié du stock mondial de carbone retenu dans les sols et la végétation.
Une superficie à peu près équivalente à 14 millions de terrains de football est perdue chaque année à cause de la déforestation », alerte l’ONU. Malgré les efforts en cours et leurs résultats probants, l’urgence est réelle et violente. Nul doute aujourd’hui, les conséquences de la dégradation des forêts se perçoivent avec les pics de températures dans des zones tempérées, notamment en Côte d’Ivoire. L’amortisseur du réchauffement climatique et des périls économiques, c’est la forêt.
Suite à cette importante concertation avec la banque mondiale pour l’amélioration des actions de protection des forêts et une agriculture durable, en phase avec les réglementations nationales et internationales, des populations ont rappelé plusieurs autres sujets essentiels, tel que l’accessibilité à l’électricité et à l’eau courante. Cela montre qu’il convient d’accentuer les sensibilisations pour l’appropriation des urgences environnementales, plus que vitales, pour nous et nos enfants. Dirions-nous pour toutes les générations !
Savez-vous que sans une gestion durable des forêts, les risques d’assèchement imprévisibles des cours d’eau et des barrages hydroélectriques se multiplient ? Certes, les besoins en la matière sont quotidiens pour la conservation des aliments et d’autres nécessités. Seulement, la dégradation des sols induit celle de la sécurité alimentaire et le dysfonctionnement des industries. Il en est de même quant à la prolifération des maladies, lorsque le déséquilibre climatique perdure. Notre pays, 1er producteur mondial de cacao aura besoin de s’investir davantage pour conserver la qualité de ses matières premières et maintenir les performances de sa production agricole. Relever ces défis en appelle à de l’engagement et au travail décent du paysan, aussi de tous les membres des communautés rurales. Évitons de les considérer comme des coupables. Ils sont plutôt victimes de notre cupidité.
Au risque de nous répéter, il est temps, et tellement urgent de prendre conscience des efforts collectifs à faire pour la préservation de l’environnement, en optimisant dès maintenant.