En plus des tensions internes dans l’interprofession, des défis majeurs liés à la propriété foncière continuent de miner la cacaoculture en Côte d’Ivoire. Pourtant, il s’agit d’un enjeu central qui mérite toute l’attention des parties prenantes, autant que des conflits internes qui ralentissent les avancées vers un cacao durable. En effet, des droits fonciers sécurisés, adossés à une gouvernance apaisée, constituent la base d’un modèle agricole plus équitable, plus compétitif et résolument tourné vers la durabilité.
L’acquisition sécurisée de la propriété foncière est porteuse de nombreux bénéfices :
- Amélioration de la productivité agricole, avec un gain moyen estimé à 40 % ;
- Promotion des droits des femmes en milieu rural ;
- Création massive d’emplois décents ;
- Préservation du couvert forestier national ;
- Renforcement de la stabilité sociale.
La transformation durable de la filière café-cacao ne pourra se faire sans un environnement institutionnel apaisé, et une sécurisation effective du foncier. Il est donc temps de recentrer les priorités sur l’essentiel.