Agir ensemble pour la Réserve Naturelle du Cavally

Afin de promouvoir la biodiversité et protéger les ressources naturelles de notre pays, la Côte d’Ivoire, nous avons renforcé notre collaboration avec l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR). En effet, le 4 octobre dernier, j’ai participé à un événement marquant l’officialisation de notre partenariat avec l’OIPR, en phase avec les Objectifs de développement durable (ODD). Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des efforts pour revaloriser la Forêt de Cavally, située à l’ouest de la Côte d’Ivoire et surclassée en Réserve Naturelle de Cavally depuis le 13 septembre 2023. Nos forêts sont cruciales pour l’économie et la santé de toute la population. Par ricochet, cette synergie d’action avec l’OIPR concourt à les préserver et mieux valoriser nos ressources naturelles.

Face aux défis posés par le changement climatique, en plus des enjeux sanitaires et socio-économiques locaux, la Fondation Earthworm s’est investie depuis 2017 pour la protection et la réhabilitation de cette forêt dans l’Ouest ivoirien, la Réserve de Cavally. Cet engagement s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public privé. Il permet de reconstituer cette forêt et sa riche biodiversité.

En tant que Directeur Afrique de la Fondation Earthworm, je suis fier d’avoir contribué, même modestement, à relever ce défi par une approche holistique de préservation de l’environnement. C’est le lieu de rendre hommage à l’Etat Ivoirien pour son engagement sans relâche pour relever le défi de la résilience climatique, mais aussi à tous ces bailleurs de fonds qui contribuent financièrement depuis plusieurs années à la réhabilitation des forêts de l’Ouest ivoirien. Grâce à ces financements, Earthworm Foundation a réussi à faire participer les communautés locales à la protection et à la réhabilitation du potentiel écosystémique forestier de la Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute, le développement d’alternatives économiques durables, preuve qu’ensemble, de tels progrès sont possibles.

La dégradation du couvert forestier de mon pays la Côte d’Ivoire s’est accélérée au fil des années. Au point d’accroître les risques économiques, sanitaires et écologiques pour les générations présentes ou futures. Nous avons pris à bras-le-corps ce défi pour atténuer et remédier les vulnérabilités. En effet, grâce aux forêts, il y a une régulation de la température et du microclimat local. Elles stockent le carbone, freinent le dérèglement climatique, protègent contre les inondations et autres aléas naturels, renforcent et stabilisent la structure des sols. Aussi les forêts favorisent-elles la qualité et la disponibilité de l’eau, indispensable à la vie de tout un chacun.

Cependant, ces ressources essentielles pour le bien-être des populations et la prospérité durables en Côte d’Ivoire souffrent de surexploitation ou de dégradation. Ainsi, la forêt du Cavally malgré sa qualité de forêt classée n’a pas été épargnée par cette pression sur les ressources naturelles. Une forêt épanouie, fournit à chacun de nous l’oxygène pour vivre, un lieu naturel propice comme pôle de redistribution qualitatif des espèces végétales ou animales en abondance. En plus d’espaces récréatifs, restauratifs et autres remèdes pharmacothérapeutiques. Les avantages qu’une forêt permet se perpétuent de génération en génération avec la longévité pour chacune des générations. Heureusement, en collaboration avec plusieurs parties prenantes les efforts fournis dans la forêt du Cavally pour le reboisement, la sensibilisation et la diversification des activités locales revalorisent cette partie de nous et de notre écosystème en souffrance.

Depuis le 13 septembre 2023 disais-je, la Forêt Classée de Cavally est devenue une Réserve Naturelle. Elle passe en termes de gestion de la SODEFOR à l’OIPR. La collaboration avec les deux entités a toujours été cordiale et enrichissante à tout point de vue. C’est le lieu de remercier les deux Conservateurs, le Général Tondossama Adama, DG de l’OIPR et le Colonel Major Mamadou Sangaré, DG de la SODEFOR qui ne ménagent aucun effort pour que cette réserve de biodiversité retrouve toutes ses attributions de conservation.

L’étendue et la richesse de la couverture forestière constituent un pilier pour la santé des populations, l’éducation et l’ensemble du tissu économique. Sauf que, « les résultats du dernier inventaire forestier et faunique national indiquent une couverture forestière de 2,97 millions d’hectares en mars 2021. Ce qui équivaut à 9,2% de couverture forestière contre plus de 20% dans les années 1960. Le massif forestier ivoirien était estimé à 16 millions d’hectares en 1960. Aujourd’hui, près de 60% des terres productives sont dégradées. La préservation de ses forêts est donc devenue une priorité absolue », alerte l’Etat de Côte d’Ivoire.

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